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L'antifragilité, une arme secrète pour la transition énergétique?
Midis de l'AILouvain #2
Les Midis de l'AILouvain
Grande nouveauté cette année, les Midis de l'AILouvain consistent à mettre en contact durant l'heure de midi des chercheurs de l'UCLouvain (tous alumni de l'Ecole Polytechnique de Louvain) et des entrepreneurs et industriels des environs de Louvain-la-Neuve. L'objectif de ces rencontres gustatives est de partager l'état des connaissances et de la recherche avec l'industrie dans un laps de temps restreint et de permettre un minimum d'échanges autour d'une bonne assiette.
Le second Alumni qui nous fait l'honneur de partager une petite partie de son savoir est Francesco CONTINO, Alumni Ingénieur Civil Electromécanicien 2006 et professeur à l’Ecole Polytechnique de Louvain .
Francesco CONTINO
Francesco Contino a obtenu son diplôme d'ingénieur civil électromécanicien (spécialité énergie) à l'UCLouvain en 2006. Il a passé un an à apprendre le chinois à l'université Nankai, à Tianjin, en Chine. Il a ensuite effectué sa thèse de doctorat à l'UCLouvain entre 2007 et 2011 en tant qu'aspirant du Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS.
En 2011-2012, il a fait un post-doc à l'Université d'Orléans, où il a travaillé sur l'impact des esters de valérate sur les performances des moteurs. En 2012, il a rejoint la Vrije Universiteit Brussel en tant que chargé de cours. Ensuite, en 2019, il a été nommé Professeur à l'UCLouvain.
Pendant son doctorat, il a également développé une passion pour la communication scientifique efficace et a fait partie des finalistes de Famelab 2015. Dans le cadre de ses activités d'enseignement, Francesco Contino a également développé un atelier destiné aux élèves du secondaire sur la science derrière la combustion et l'explosion. En 2021, il a aussi commencé un podcast (appelé Exergie) qui offre des regards croisés sur l'énergie sous toutes ses formes.
L'antifragilité, une arme secrète pour la transition énergétique?
Dans un monde où les systèmes d'énergie renouvelable sont soumis à une grande incertitude, il est essentiel de prendre celle-ci en compte lors de la conception du système, un aspect souvent négligé et sous-estimé. Cette négligence entraîne des conceptions fragiles, avec des performances sous-optimales lorsque la réalité diffère significativement des scénarios prédits. On s'évertue alors à créer un système robuste, résistant ou résilient—trois mots souvent catalogués comme les antonymes de fragile dans le langage commun. Mais que se passe-t-il quand il est difficile de déterminer précisément les incertitudes dans un monde ambigu ou sujet aux black swans (e.g. guerre en Ukraine, ou COVID)? Le système ne peut y faire face—ce qui entraîne même certains à faire une "pause". Ce n'est pas une fatalité, nous pouvons nous inspirer de ce que fait la nature.
Notre système immunitaire apprend à combattre tel ou tel microbe lorsqu’il y est exposé ou quand on l’y aide avec un vaccin. Il devient plus fort quand nous sommes soumis aux aléas—jusqu'à un certain point évidemment. Le véritable antonyme de fragile est antifragile. Un système antifragile apprend, et s'améliore lorsqu'il est soumis à des variations. L'enjeu est de quantifier cette antifragilité et concevoir un système qui pourra tirer son épingle du jeu lors d'évènements inattendus. Nous n'avons pas encore tous les éléments pour assembler le système antifragile de demain. Par ailleurs, il n'y a pas de free lunch et il faudra sans doute identifier des compromis. Cette présentation pose les premiers jalons pour passer du concept intéressant sur papier à l'application dans les systèmes énergétiques.
Au plaisir de vous y retrouver nombreux!